La vie à Tana, la capitale malgache

La vie à Tana, la capitale malgache

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Antananarivo (compliqué à écrire, lire et dire) c’est la capitale de Madagascar. Comme c’est un nom à rallonge, on l’appelle affectueusement « Tana ».

De toutes les capitales que j’ai visité, c’est ma préférée. Enfin, préférée.. c’est relatif! Je déteste les capitales donc ça n’est pas compliqué d’être la moins pire parmi celles-ci. Le plus pénible à Tana, c’est la circulation. Il n’existe aucun feu rouge ni passage piéton et les voitures circulent parmi les charrettes (à boeufs ou à bras) et les bus qui s’arrêtent un peu lorsqu’ils en ont envie.

La sécurité n’y est pas trop assurée: il ne faut pas circuler carreau baissé (quand il fait 30° sans clim c’est super ^^) et laisser toujours ses portes fermées à clé (même en circulant). Comme il y a plein d’embouteillages, il ne faut rien laisser dans le coffre (ou alors le fermer là encore à clé) au risque de vous le faire voler (ce qui m’est arrivé lors de mon 1er voyage). Il faut aussi éviter de se balader avec des objets (appareil photo) de valeur ou des sacs. C’est vrai que c’est assez pénible de respecter tout ça mais finalement une fois qu’on s’y est fait.. on s’y est fait.

En 2016 j’ai découvert un endroit que je ne connaissais pas jusque-là: un quartier réservé aux riches, avec barrages à l’entrée et à la sortie avec les magasins que l’on trouve en France (donc une blinde pour le paysan lambda), des maisons MAGNIFIQUES, de très beaux trottoirs et une rue toute propre!!

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Ce que j’aime beaucoup à Mada et dans les pays africains en général, c’est le système de publicité qui se fait via des peintures sur les murs des maisons. Les couleurs sont éclatantes et surtout j’admire les hommes qui peignent ça à main levée, sans trop de modèle et en plein cagnard. C’est assez cocasse lorsque ce sont des hommes qui peignent des publicités pour les protections hygiéniques avec une représentation de protection!

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Ce que j’aime aussi à Tana (et au Sénégal, et en Inde), ce sont les petites échoppes où les gens peuvent acheter tout et n’importe quoi, de la viande en passant par les légumes et les pièces de voiture. On peut acheter TOUT ce dont on a besoin rien qu’en sortant de chez soi et ce pour par grand chose. J’adore ce genre de vie.

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Tana est construite entre plusieurs collines et posée sur des rizières ce qui est compliqué lorsqu’il pleut, qu’il y a les ouragans etc. Toutefois, ça donne de superbes paysages verdoyants et ça donne l’impression qu’on est à la campagne en même temps qu’on est en ville. C’est peut-être ça aussi qui fait que j’aime Tana. Je suis plus une fille de la campagne que de la ville et avoir une vue sur une rizière me fait du bien.

Pour aller de Tana à Itaosy (où je loge lorsque je vais à Mada), il faut passer sur un pont et passer au dessus d’un fleuve ou une rivière? Honte à moi, je n’en sais même rien! (… je cherche …) Après renseignement, ça serait la rivière Ikopa. Tout ça pour dire que cette rivière regroupe tout un tas d’activités: les lavandières, ceux qui fabriquent les briques, les hommes qui vont chercher le sable dans le fond de la rivière, les pécheurs et les petits baigneurs.

A Madagascar, j’en ferai un article plus long plus tard, les morts ne sont pas enterrés dans des cimetières proprement dit mais plutôt regroupés en un seul et même endroit. Les personnes sont enterrées dans des tombeaux familiaux communs. Il y en a des très vieux (en terre) ou des plus récents en pierre. On passe au milieu des tombes pour aller au travail, chez son voisin etc. Les tombeaux côtoient les habitations et ça ne dérange personne. Moi ce qui me dérange un peu, c’est les tas de déchets qui jonchent le sol et les tombeaux. Je ne trouve pas ça très respectueux.

Mais Tana, c’est aussi et surtout l’extrême pauvreté PARTOUT. Elle s’infiltre et suinte de tous les côtés. C’est à se demander comment nous pouvons laisser des êtres humains vivre moins bien que des animaux. Je n’ai pas énormément de photo de « ça » parce que ça me met un peu mal à l’aise de photographier ce genre de chose. La photo des deux petits gamins a été faite dans un tunnel tout bouchonné où il y avait (a) tellement de pollution que l’air y est à peine respirable. Et la petite me regardait. ça m’a vraiment mise mal à l’aise. Mais ça montre bien la réalité.

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Autour et dans la capitale, il y a pas mal de terrains vagues où les jeunes et moins jeunes viennent pour jouer au foot ou … à la pétanque!! C’est un sport national et ils ont même une très bonne équipe! Cependant, en 2018, à écouter les ouï dire, le terrain vague où se déroule les parties de foot devait être reconvertie en garage à bus. A voir lors de mon prochain séjour!


3 thoughts on “La vie à Tana, la capitale malgache”

  • Ton texte est beau. Ca relate très bien la réalité. Les murs publicité sont magnifiques sur tes photos. Je ne les regarde plus en vrai. Par contre, on est d’accord que les gens qui peignent ça à la main sont de vrais artistes. Sur la route d’Itaosy, il y a un distributeur de yaourts Socolait. On dirait que les images ont été imprimées sur les murs tellement c’est bien fait. On a envie de toucher pour voir si ce n’est pas en relief

    • Quand j’ai écrit, j’avais l’impression d’y être encore! J’ai beau détester la ville en générale, Tana me manque pour tous ces aspects! Et c’est vrai que pour les publicités, au début je pensais que c’était imprimé ou je ne sais pas trop quel procédé, c’est tellement beau qu’on a du mal à se dire que ce sont des hommes, qui n’ont jamais fait d’études d’art, qui les ont peintes. Merci pour ton commentaire <3

  • Super diaporama de Tananarive et ses alentours. C’est une ville, aux mille senteurs exotiques, on y trouve de tout, on se sent chez soi malgré des incertitudes, et oh combien heureux de voir tous ces sourires Malagasy.

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