Se sentir utile?

De plus en plus j’entends autour de moi des personnes voulant se sentir « utile ». Moi je l’ai voulu lors de mon voyage en Inde. J’ai rencontré une jeune femme qui m’a raconté sa vie, son mariage, son mari, sa belle-famille, le fait qu’elle ai dû abandonner son amoureux, ses études, sa liberté lors de son mariage. Elle m’a raconté que son mari, au lit, « lui faisait mal ». Là j’ai sentis mon cœur se fissurer d’impuissance, de colère, d’incompréhension, de révolte. Et je me suis demandé quoi faire? Qu’est ce que je peux faire contre ça? Dans l’immédiat, à part tuer son mari et faire disparaître son corps, je ne voyais pas. Seulement le meurtre ça n’est pas vraiment autorisé dans la constitution indienne et en plus ça ne résous le problème qu’un temps. Parce qu’après cette jeune fille aurait de nouveau été marié, et peut-être avec un homme pire que son mari actuel.

Alors quoi? Qu’est ce qu’on fait? Alors comme de toute manière je ne pouvais rien faire de suite, je me suis dis que j’allais changer de vie et faire en sorte de consacrer ma vie à aider les autres. Oui de préférence je voulais me consacrer à un public féminin et à l’étranger.

Et puis j’ai vu les enfants de 3 ans sur la route à faire la manche, les vieux, les handicapés, des personnes ayant des blessures affreuses et leurs compatriotes passant à côté d’eux sans leur jeter un regard (remarque en France c’est la même chose avec les SDF..).

Et je suis tombée malade lors de mon 2me séjour en Inde. Malade du genre très très malade et « en danger » selon mon médecin. Après 8 kg en moins en 3 semaines, un retour urgent en France, une semaine à l’hôpital, 1 mois de traitement pour la réhydratation, 3 mois d’antibiotique, une mycose intestinal, une infection aux reins, 6 mois à m’en remettre et bien je peux dire que j’ai de la chance d’habiter en France et de pouvoir me faire soigner gratuitement.

Alors j’ai pensé à tout ces gamins qui choppe cette saloperie, tout ces bébés qui meurent de déshydratation alors que 2 jours de poudre dégueulasse les sauverait et je me suis dis que non, vraiment, je ne pourrai plus jamais voyager dans des pays en voie de développement sans rien faire. Et donner 1 mois par an pour une association ça n’est pas assez pour moi. (là je parle de moi, je ne juge personne, c’est moi, mon ressentis, ma conscience).

J’ai donc trouvé un institut pour faire une reconversion dans « l’humanitaire ». Bon à présent, je ne le recommande pas car j’ai payé très cher pour ne pas apprendre grand chose. Je ne le regrette pas cependant parce que ça m’a permis de connaître ODADI. Heureusement qu’ils étaient là! J’ai bien plus appris en 3 mois sur le terrain que ce que j’aurai pu apprendre dans  une formation Bioforce ou autre. Enfin, je dis ça j’en sais rien mais en tout cas, j’ai vraiment appris beaucoup de chose.

En principe on apprend sur le terrain à devenir tolérant, compréhensif mais j’ai pu remarquer pour certains voyageur et certaines personnes que de vivre à l’étranger n’élevait pas leur conscience et leur intelligence. Bon ça c’est un autre problème, mais pour ma part j’ai bien changé en 1 an. J’ai appris les bases de l’aide envers les êtres humains.

J’ai appris par exemple que de trouver une solution à un problème ne solutionnait pas celui-ci. Et que même lorsqu’on trouve une solution, d’autres problèmes surgissent derrière. Pourquoi?

Exemple:

Les enfants ne vont pas à l’école. Pourquoi les enfants ne vont pas à l’école? Parce que les parents n’ont pas l’argent pour payer. Une association fait donc en sorte de financer les frais de scolarités. Toutefois à terme, ça n’est pas une solution viable, puisque le jour où l’asso n’a plus d’argent, les enfants.. ne vont plus à l’école et on retourne au problème initial.

Restons sur le fait que l’association paie les frais de scolarité. Si les parents n’ont pas d’argent pour la scolarité, est-ce qu’ils ont de l’argent pour nourrir les enfants? Parce auquel cas, payer l’école ne sert pas puisque l’enfant ne va pas être concentré et avoir envie d’apprendre le ventre vide. Là encore une association quelconque va créer une cantine scolaire, nourrir les marmots et hop!

Mais le problème restera le même, le jour où l’association n’a plus d’argent, comment fait-on? Vous voyez, 1 problème = 1 solution = 1 problème. ça n’est pas simple de trouver des solutions puisque lorsqu’on en a une, un autre problème surgis. C’est pour ça que aider une association à faire du soutien scolaire, à construire un puits, une école ou autre, si derrière le projet ne se tient pas tout seul, à quoi ça sert?

Alors dans ce cas l’idéal c’est de comprendre pourquoi les parents n’ont pas d’argent et comment y remédier. Après cela ils pourront les nourrir et les scolariser.

Ça c’est du développement intégré. C’est englober tous les problèmes et leur trouver une solution global. ça n’est pas de l’humanitaire. Ah oui parce que j’entends aussi souvent des personnes dire « j’ai fais de l’huma ». Partir ausculter les enfants 3 semaines en Bolivie ou faire du soutien à un orphelinat en Haïti ça n’est pas de l’humanitaire.

Définition: L’aide humanitaire est une aide d’urgence et ponctuelle mise en place lors d’une situation de crise exceptionnelle. On distingue souvent à ce titre l’aide humanitaire et l’aide au développement.

Lorsque vous partez 1 mois pour soutenir les agriculteurs du Pérou dans la mise ne place d’un GIE, c’est de l’aide au développement. Alors ouuiii c’est vrai, ça a moins de gueule, mais très franchement, c’est bien plus utile (dans le sens pérenne).

« faire de l’humanitaire » déjà ça n’est pas un terme qui est français et en plus on ne s’improvise pas travailleur humanitaire. Il faut avoir l’esprit, la capacité psychologique: ça n’est pas pour rien qu’un travailleur humanitaire dans des situations d’urgence reste 4 mois maximum sur le terrain alors qu’une personne travaillant dans l’aide au développement pars minimum 2 ans.

Bref, revenons à notre sentiment d’être « utile ». Depuis quelque temps je reçois des demandes diverses et varié de personnes souhaitant aider l’association ODADI. C’est surtout de l’aide humaine qu’on me propose. Mais très franchement, qu’est ce que je peux proposer à ces gens? Récolter le miel, construire une case de santé? Tout ça demande un savoir faire! A Madagascar l’association a du personnel malgache qui remplit bien ses fonctions. De plus, prendre un bénévole demande de la logistique:

  • les transports (aller le chercher à l’aéroport, l’emmener en brousse, faire des courses)
  • la nourriture: ODADI nourrit à l’arrivée ses bénévoles
  • le suivis. ODADI n’envoie pas les bénévoles en brousse sans traducteur ou personnel parlant français. ça mobilise une personne qui souvent travail au bureau et du coup ne peut pas faire son travail.

Tout ça fait dépenser de l’argent pour l’association, qui si derrière, ne récolte aucun intérêt.. je n’en vois pas personnellement l’utilité.

J’ai vite compris que sans savoir-faire je ne serais pas utile à mon association. Moi mon savoir-faire maintenant c’est de trouver de l’argent, faire connaître ODADI, créer des documents pour améliorer l’accueil des bénévoles, les renseigner etc.

Les associations bien souvent c’est d’argent qu’elles ont besoin. C’est triste mais c’est comme ça. Les autochtones ne sont pas stupide et bien souvent savent se débrouiller sans nous (me reviens en tête l’histoire d’un camarguais venu apprendre aux malgaches à cultiver du riz.. que dirions nous si un Indien venais en France nous apprendre la culture du blé? On le prendrait pour un crétin. Et on ne l’écouterai pas.). Ils n’ont pas un besoin absolus d’aide humaine (sauf pour certains secteurs, dans certaines régions. ça dépend d’énormément de chose) mais d’argent. Alors maintenant je vais demander aux bénévoles et à ceux qui souhaitent venir de faire des récoltes d’argent.

ODADI a des personnes formidables sur le terrain, qui savent bien mieux que nous se débrouiller en brousse. Par contre ils ont besoin d’argent pour construire une case de santé pour accueillir le médecin (qui lui ai payé par une généreuse association).

Vous ne serez pas sur le terrain mais je peux vous assurez qui ce que vous donnerez nous sera bien plus utile que n’importe quelle aide humaine. Et pour vous le prouver.. des clips qui explique de façon simpliste ce que j’essaie de dire!!

faire de l’huma seule?!

faire de l’huma en couple?

une célébrité veux faire de l’huma

faire de l’huma en étant retraité

Changer le nom de l’association par ODADI!! Nous aussi on a besoin de pognon! Et bien plus que Solidarité International qui paie ses expats une blinde ^^

Pour info

Pour nourrir les 100 enfants scolarisés à l’école de Béorana en leur proposant 2 cantines par mois cela coûte 120€.

Un repas coûte 60 centimes d’euros.

La scolarisation d’un enfant est de 5€. Un kits scolaire pour un enfant coûte environ 2€.

Une machine à coudre à 70€ permettra à l’association ODADI de dispenser des cours de couture.

Pour soigner une infection pulmonaire ou cutanée, il faut débourser 1€ pour une semaine pour une personne. Souvent les malade n’ont pas cet euro.



3 thoughts on “Se sentir utile?”

  • Merci pour cet article qui explique et résume tout, de façon claire et honnête. Comme tu le sais, je suis tout à fait d’accord avec toi 🙂 Ce qui manque le plus c’est l’argent pour mettre en place les projets, pas les bras, car les locaux savent mieux faire les choses que nous sur ce point là (il connaissent leur pays, leur culture, nous ne pouvons pas avoir la prétention de tout savoir et tout leur apprendre, sinon ça fait un peu colonialiste). Et concernant le mot humanitaire, je pense que c’est parce qu’on l’utilise et l’entend trop souvent dans les médias. Du coup, un certain fantasme est née avec ce mot et on l’utilise pour n’importe quel service volontaire, alors qu’on ne sait même pas sa définition exacte.

    • Exactement! Lorsque je parle de mon travail et qu’on me répond « ah mais c’est de l’humanitaire », ça m’énerve!!! et c’est nulle comme appellation! c’est comme si on disait d’une infirmière « ah tu fais de la médecine »
      Je trouve effectivement que certain agissement d’occidentaux se résume à du colonialisme et ce, même dans le milieu de la solidarité internationale. Pas facile de trouver le juste milieu!!
      En tout cas si tu souhaite t’engager dans une association ou en aider une.. n’hésite pas à me le dire, ODADI et moi nous avons besoin de monde pour les faire connaître!

  • Se sentir utile :
    Je m’occupe d’enfants et de personnes qui en ont besoin dans mon immeuble, en France, dans la Drôme, à Valence. Depuis 2 ans : des enfants dont j’ai découvert les causes qui leur rendaient les apprentissages difficiles (dyslexie et autres), une enfant avec un cancer des muscles déclaré à l’âge de 5 ans, des enfants qui avaient simplement besoin d’être accompagnés par un Français pour leurs devoirs car leurs parents disaient qu’ils ne comprenaient rien aux exercices de grammaire… Des adultes : voisine handicapée âgée qui ne connaissait pas le « complément de revenu handicapé » et sous louait à ses risques et périls (et il y en eut de sérieux hélas) une chambre chez elle, des voisins retraités qui ne comprennent pas tout de leurs charges, etc.
    J’ai tout simplement fait la proposition aux copropriétaires présents à une soirée de Noël dans l’immeuble, l’un d’eux m’a dit ok, et de fil en aiguille les autres m’ont sollicitée…
    Ca ne me prend pas beaucoup de temps mais ça aide bien.

    Comme la plupart des enfants ont déménagé ou n’ont plus de problèmes (de dyslexie par ex.), je suis allée dans les bibliothèques de mon quartier (très diversifié culturellement mais pas socialement) pour me proposer bénévolement auprès d’enfants sans problèmes scolaires (pour changer) afin de les « coacher » s’ils en ont envie, avec le soutien de leurs parents. Objectif : qu’ils arrivent au bac avec un vrai niveau. J’ai en effet remarqué que le niveau des classes de mes petits protégés étaient très en deçà du niveau de la classe de mon petit neveu du même âge mais qui vit dans un quartier riche à Annecy. Et même, que mon petit voisin de CM1 en était encore au niveau CP-CE1. (Il n’a jamais fait un seul petit problème de maths et en est toujours aux additions, pour ne donner qu’un exemple. Tandis que sa petite soeur malade et déscolarisée jusqu’à son entrée en CP faisait avec moi des additions kilométriques, des soustractions, des multiplications, de la géométrie 2D et 3D, et plein d’autres choses. Maintenant qu’elle a retrouvé sa classe, elle a hyper régressé et ne fait plus que des additions de type 42+3 en comptant sur les doigts. Elle est même devenue paresseuse (elle s’adapte à son environnement scolaire) et ne veut plus faire de problèmes de maths ni d’anglais ni rien, seulement dessiner, car c’est ce qu’elle fait tout le temps en classe en attendant que les autres aient fini 42+3…)

    Donc voilà, je pense qu’on peut se rendre utile quand on est au chomage ou en retraite ou en maladie longue durée ou handicapé, en aidant autour de soi.

    Sinon, j’ai aussi participé dans une autre vie à quelques projets de développement à l’étranger (je suis prof de français langue étrangère, conceptrice d’outils pédagogiques multimédias et formatrice de profs, Master2 avec quelques années d’expérience dans des pays -très- difficiles), le dernier étant le Mali (loin de la capitale) : une très mauvaise expérience et j’aurais aimé lire ce blog avant de partir, ça m’aurait évité un rapatriement sanitaire suivi de presque 2 années de stationnement dans mon lit avant de réaliser que je ne pourrais jamais plus travailler normalement et de finalement devoir arrêter définitivement car je suis désormais handicapée (à vie). Il m’est arrivé une bonne série de « bricoles » pas terribles et si j’avais lu ce blog avant, j’aurais pris les renseignements nécessaires.

    L’association pour laquelle j’avais signé mon contrat avait pourtant été récompensée par [*** personnage politique et ministre de très haut rang] pour 20 ans de bons et loyaux services. Question : à qui exactement, les bons et loyaux services ? Là était TOUTE la question, que je ne me suis pas posée car j’étais très naïve, à l’époque. (Je ne le suis plus du tout.)
    J’ai été formée une semaine à Strasbourg sur le développement avant de partir au Mali mais bon, j’ai surtout découvert la réalité de ce type de projet sur place (J’avais auparavant travaillé pour une Région et pour le ministère des Affaires étrangères).

    En cherchant à comprendre ce qui m’arrivait (sur place) j’ai posé la question de l’UTILITE des ong présentes dans le pays (toutes nationalités confondues) à pas mal de gens, Maliens de ma connaissance en qui j’avais confiance, ou étrangers actifs ou mariés sur place depuis longtemps. Réponse : AUCUNE ong n’était perçue comme utile par personne (bien au contraire souvent), en dehors d’UNE SEULE (c’était en 2006) qui avait construit des centaines de puits. A bon entendeur… Un ancien projet de secours des enfants des rues ou rescapés de l’esclavage pourtant perçu comme « très bon » avait dû stopper, personne n’a voulu m’expliquer pourquoi. Grosse gène. Mystère…

    Et d’ailleurs cette année-là, le président de la république malienne avait décidé de « faire le ménage » parmi les centaiiiines d’ong (milliers en fait) qui squattaient son pays et avait fait passer un questionnaire à chacune où je me souviens qu’ils demandaient des résultats chiffrés, pas du blablabla. Exemple : tant de puits construits en tant d’années pour tant d’habitants. C’est là que j’ai réalisé que j’étais pas dans la bonne ong : ils en avaient construit UN en 20 ans.
    + le projet pour lequel j’étais là : l’alphabétisation en français, la conception d’un outil adapté et la formation des profs : totalement bidon et irréalisable dans les conditions où j’ai « travaillé ».
    + un projet agricole que j’ai découvert sur place et qui était financé par [***autre pays que le mien], qui ressemblait en fait à du renseignement et que j’ai refusé de superviser car mon employeur ne m’en avait même pas parlé (clash avec le bailleur de fonds *** du coup)
    + la formation des femmes à l’informatique (objectif de type « blabla » (émancipation), en réalité objectif équipement en ordinateurs.. mais pour qui et pourquoi ? Héhé. Certains bailleurs de fonds ne sont pas sans arrières pensées auxquelles on ne pense pas quand on est très naïf… Autre exemple confié par des Maliens à qui j’ai confié mon propre questionnement sur les ordinateurs : pourquoi demander à des paysans isolés de mettre des gps sur leurs terrains, moyennant petite finance ?). Projet à destination des femmes que je n’ai jamais pu commencer vu que les outils étaient squattés par la fine équipe locale pour imprimer des cartes scolaires qu’ils revendaient l’équivalent de 1,5 € à chaque élève (= somme énorme, comme si on demandait à des parents français la paye d’une journée de travail par enfant scolarisé pour posséder une carte inutile). Sachant qu’il y a des milliers d’élèves. (En calculant leurs bénéfices même partagés avec les directeurs d’écoles locaux, j’ai compris que j’étais sur un plan corruption, aïe…)

    Quand j’ai compris tout ça (assez vite) j’ai commencé à en parler à la fine équipe française (récompensée par le ministre) et c’est là que j’ai commencé à avoir de graves ennuis avec la fine équipe locale…
    J’ai surtout compris que je n’avais RIEN à f*** là et j’ai demandé à être rapatriée au bout de 7 mois d’agressions en tous genres : j’étais au bout du bout du bout du rouleau et à quelques heures de crever pour de bon et je ne me suis jamais remise physiquement de cette «  » » » »mission » » » » ».

    Depuis, j’ai compris qu’on ne change pas le monde, c’était comme ça avant depuis des milliers d’années, et ça continuera comme ça après pendant des milliers d’années…

    Je suis d’accord avec Myriam : c’est d’argent qu’ils ont besoin pas de nous, à moins d’avoir une compétence et des savoirs sérieux et réels à leur transmettre. Mais en faisant gaffe à ce que l’argent arrive vraiment aux mains de ceux et celles qui en ont le plus besoin. C’est là que c’est difficile à contrôler : je me souviens d’un « médecin » (ou infirmier, je ne sais plus) local payé pour soigner et distribuer les médicaments nécessaires à des villageois. En fait il les revendait très cher, de sorte qu’il a surtout bien rempli son compte en banque pendant des années sans controle et pour cause, l’association savait tout, vu que le système de renvoi d’ascenseur fonctionne à merveille partout depuis la nuit des temps…

    Je me souviens également d’anecdotes et d’explications clairvoyantes racontées dans Afrika (récit best seller de 3 années de marche le long de la côte Est africaine par le couple Poussin : un TOP bijou de bouquin à lire sans faute avant de partir en Afrique : on gagne une ou deux années de galères souvent dues à notre ignorance de tout et à nos comportements de colons.) Je me rappelle aussi qu’au bout d’une semaine (à peine) de présence au Mali, je me suis dit qu’on n’avait rien à f*** ici, nous les blancs. Cela me paraissait é-vi-dent ! « TOUS LES BLANCS DEHORS ! » je me répétais. Le chaos parfaitement organisé, la misère instrumentalisée, tout me paraissait évident après une seule petite semaine sur place.

    Bref, à bon entendeur(e) ……………….. Et bisou.***
    C’est la 1ère fois depuis mon retour du Mali que je raconte cela (dans les très grandes lignes) sur Internet. Je me suis un peu lâchée mais ce n’est rien à côté de tout ce que j’ai vécu pendant les 7 mois d’enfer que j’ai eu à passer là-bas. (>>> « L’enfer est pavé de bonnes intentions » hihihi).

    Et sinon, en regardant bien, autour de vous il doit y avoir quelqu’un qui a besoin de vous. Y compris pour aller camper dans la cambrousse ou dormir en refuge, marcher dans l’eau, écouter une histoire, faire du vélo, jouer au cluedo… Il y a énormément d’enfants seuls, scotchés devant la télé, qui s’ennuient à mourir, ou qui sont simplement heureux de vous voir arriver chez eux pour les écouter et les aider un chouïa, même si leur famille est top sympa et leur donne beaucoup d’amour et une éducation au carré… 😉
    L.

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