Il y a des personnes formidables..
Il y a quelques jours, j’écrivais un post sur ma page Fb « les voyages de Myriam »:
« Salut à tous!
En ce moment je ne suis pas trop sur internet, je n’écris plus vraiment d’article non plus.
Peut-être que cela vous manque ou non, mais j’ai de bonnes excuses pour ne plus faire vivre mon site internet!
Après mon passage à Madagascar, c’était les fêtes de fin d’année, puis le mariage de ma sœur au Kosovo (je vous parlerais un jour du Byrek et de la Flija ), ensuite j’ai eu des problèmes de santé, d’argent, administratif, bref, je ne m’en sortais plus et j’ai décidé de lancer un projet qui me motiverait, autant pour me dire que je ne suis pas la plus malheureuse que pour m’occuper et faire quelque chose d’utile.
Donc j’ai mis en place avec mon association un projet pour aider l’école d’Andozoka. Mon asso, Femmes En Action, a financé 80 kits scolaires l’an dernier pour les enfants de cette école et en y allant en novembre, je me suis rendu compte des difficultés auxquelles le directeur devait faire face: pas assez de tables-bancs, pas de livre d’étude en bon état, pas de matériel pour étudier les mesures et pour les maternelles, un tas de sable sans seau ni jouet et un lit de bébé sans poupon. Autant vous dire que pour stimuler les enfants.. il faut de l’imagination.
Nous en France, nos écoles débordent de jouets éducatifs divers et variées (je pensais à ma classe de maternelle quand j’étais à Andozoka) et là bas, sous prétexte que ces gamins sont nés au mauvais endroit, on les laisse étudier dans des conditions misérables.
ça n’est pas juste et ça me rend dingue de ne pas savoir quoi faire pour eux.
Pour ce projet, il manque 128€.
Sur cette page, vous êtes 242 à aimer ma page et 235 à la suivre. Avec tout ce monde que j’ai fédéré autour de moi, je n’arriverai pas à trouver 128€ pour 80 gamins???
Je sais que je soule beaucoup de monde avec mes projets de solidarité internationale, on m’a souvent dit que si vraiment ça me tenais à cœur, il fallait que je les finance de ma poche. Bien évidemment que si j’avais l’argent je le ferais mais en attendant, je ne l’ai pas mais j’ai des connaissances qui me suivent et qui elles aussi on un cœur, on conscience de l’injustice du monde et qui elles aussi ont envie d’y changer quelque chose.
Donner de l’argent à FEA ne changera pas ma vie, mais ça changera celle de 80 enfants. Et c’est ça qu’il faut que vous gardiez en tête: ça n’est pas pour moi, tout ça je le fais pour eux.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout (il n’y aurait pas beaucoup de courageux je crois ^^) et merci pour votre aide. Tous ces gamins en ont vraiment besoin.
https://www.helloasso.com/associations/femmes-en-action/collectes/soutenons-l-ecole-d-andozoka«
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Lorsque j’ai écrit ce pavé, je me suis dit « quand même, sur 500 personnes, je vais quand même réussir à toucher au moins 5 personnes! ». Je suis de nature optimiste lorsqu’il s’agit de projets de SI (solidarité internationale) et jusque là, même si quelques fois les projets de financement participatif avaient du mal à atteindre leur cible, j’avais quand même de bon retour.
Pour le projet de l’école d’Andozoka, je me suis dit « c’est pour les gamins, ça touche toujours le cœur des gens, c’est sûre je vais obtenir le montant en 2 semaines ». Là ça fait un mois et demis et je peine à trouver ce qu’il faut.
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Je suis sur une page FB qui rassemble toute une communauté de blogueuses qui sont censées s’entraider pour bosster leur réseaux sociaux. J’avais demandé de l’aide pour booster ma page de financement participatif et j’avais eu de bon retour et de bonnes idées. Quelques semaines après, je n’avais pas plus de résultat, je me suis donc permise demander à des blogueuses si elles souhaitaient m’aider en mettant mon projet en avant sur leur page RS. Ma demande n’a même pas été publiée. Motif « ça ne correspond pas au blogging ». J’avais un eu les nerfs, surtout que 10 jours avant j’avais vu la demande d’une nana qui comparait deux modèles de téléphone et demandait lequel était le mieux. Et avant ça encore, la créatrice du groupe avait publié un page qui dirigeaient vers le site « le pot commun » pour sauver les chats du Maroc. Autant vous dire que moi avec mes 80 gamins de l’école d’Ansozoka, on ne devait pas être assez futile ou mignon pour avoir une place sur cette page. Là je me suis dit que l’humanité était quand même bien triste. (en même temps sur cette page, qui rassemble plus de 2.500 personnes, lorsque j’ai demandé qui faisait partie d’une association de solidarité, j’ai eu une réponse. Je vous laisse faire la conclusion).
Bref, la colère me montait, la tristesse aussi. En ce moment tout le monde est dingue des petits chanteurs de l’Unicef « ouai, c’est trop bien, et ils chantent trop bien gniagniagnia ». Jalouse moi? Surement, vu que chaque directeur d’UNICEF de chaque pays où l’UNICEF est implantée gagne 10.000€ par mois, je peux vous assurer qu’il va falloir en vendre des disques pour que quelques miettes arrivent aux gamins concernés. Et quand on sait qu’avec 10.000€, le budget d’ODADI (qui mine de rien aide 3.000 personnes) est bouclé pour une année.. ça a de quoi m’agacer.
J’ai écrit 2 articles (ou 3?) pour parler de ce projet de l’école, avec des blogueuses qui ont quand même du trafic et du monde qui les suis. Honnêtement, je pense qu’il y a bien 1.500 personnes qui ont vu mes appel aux dons. Et sur 10 dons que FEA a récolté, 9 fois ce sont des dons de personnes que je connais. Alors je cherche, je me demande quoi faire pour que les gens aient confiance en moi, pour qu’ils nous aident, nous soutiennent. Je tourne en rond, je m’énerve et finalement je publie l’article que j’ai écrit sur FB avant d’aller me coucher.
Le lendemain, je n’y pensais presque plus lorsque je me connecte à la boite mail de l’association Femmes En Action. Et je vois « bravo, votre projet enregistre un nouveau don! ».
J’ouvre donc ce mail. Je regarde le montant: 130€. A 2€ près, c’est ce qu’il manquait au projet de l’école d’Andozoka pour être bouclé. Je regarde le donateur. Fabrice.
Fabrice qui me suis sur ma page fb « les voyages de myriam », qui fait un don à chacun de mes projets de financement participatif, qui donne sans jamais, jamais demander de contre-partie, qui avait déjà donné pour le projet de l’école d’Andozoka et qui finalement le boucle en beauté.
Si vous avez lu mon article sur la destinée, les coïncidences etc. vous sauriez que je crois aux signes. A chaque fois, je dis bien à chaque fois que j’entreprends un projet pour ODADI, je peste, je râle parce que ça n’avance pas, je pleure parce que je suis persuadée que ça va louper, je rumine, je m’inquiète, je vous fait part de mes doutes et mes angoisses et d’un coup, BIM, il y a une personne qui sort du lot et qui m’aide. Qui termine de financer un projet ou qui me demande comment elle pourrait m’aider. Il y a toujours cette personne formidable qui fait que j’envoie des mercis vers le ciel en souriant, en disant « dis donc le Destin, tu es un sacré coquin, tu sais que ça va bien se terminer mais tu me fait passer avant par toutes les palettes émotionnelles, histoire que je savoure bien ma réussite ».
Et je crois que c’est pour cette raison que j’ai tant confiance en l’Humain et en l’Humanité. Je fini toujours par trouver LA personne formidable qui me fait dire que l’être humain est bon et gentil et que non, le monde n’est pas tout pourri-vilain. Lorsque cette personne sort du lot, j’ai l’impression que mes poumons se vident, qu’ils se disent « ouf, enfin de l’aide. Enfin nous allons partager le poids que nous avons sur le cœur, enfin nous allons respirer, nous ne sommes plus seuls ».
Ma sœur me dit tout le temps « toi tu as tout le temps de la chance, il t’arrive toujours des trucs formidables moi il ne m’arrive que des poisses ». Bon alors déjà la chance, il faut savoir la caresser. C’est sûre que si tu tombes amoureuses d’un sans-papier roumain, ta vie sera moins facile que si tu tombais amoureuse d’un français avec des papiers. Sauf si éventuellement il risque de mourir d’une tumeur au cerveau. Là, où est la chance?! (toute ressemblances avec des personnes existantes serait pure coïncidences ^^)
J’avoue que j’ai de la chance (énorme) pour trouver des places de parking (en plein Paris même) mais pour le reste, je crois que ça n’est qu’une question d’entourage et de comportement.
Un jour, mon amie Nathalie (rencontrée en formation) m’a dit une phrase que je n’oublierai jamais, en gros ça disait « entoure toi de personnes bonnes, gentilles, honnête. évite le fric, le mensonge, tout ces trucs puants, oublie les mauvais moments et la méchanceté . Il n’y a que l’amour qui est important ». Vu ce qu’elle a vécu dans sa vie, je peux vous assurer qu’elle avait foi en l’être humain pour dire ça. C’est l’une des personnes les plus fortes que j’ai jamais rencontré. C’est un modèle pour moi et je me remémore cette phrase aussi souvent que possible.
Tout ça pour vous dire que non, je n’ai peut-être pas forcément plus de chance qu’une autre mais c’est aussi (surtout?) que je ne m’attarde pas (plus) sur les gens qui m’ont pourri la vie, les méchants, les violents, les insultants etc. Je me suis fait insulter, traité plus bas que terre par des hommes, des femmes ont été méchantes avec moi, j’ai été suivis dans la rue, humilié, certains de mes patrons (coucou David du restaurant « le mont blanc » au 1800!) étaient vraiment des personnes mauvaises et méchantes (cette expérience m’a d’ailleurs tellement dégoutée que j’en ai fait une infection aux reins 3 jours après mon arrivée ^^) tout comme certain président d’association (bonjour Mr Sylla! vous avez finalement terminé en tôle pour avoir tenter d’étrangler une gamine de 16 ans?!) mais j’ai décidé, à un moment donné, de ne plus y penser.
Certaines de ces expériences ont été de ma faute (il aurait suffit que je réfléchisse un peu pour ne pas me mettre dans la galère) donc à un moment donné, j’ai aussi arrêté de me dire que le monde était vilain, pour me dire que moi aussi j’y prenais part et que si je le voulais vraiment, je pouvais m’entourer que de bonnes personnes.
Et ça fonctionne. Un problème? Je reste intimement persuadée qu’il va se régler de lui même et pouf, c’est le cas.
Lorsqu’on fait des choses bien, on s’entoure forcément de gens bien. Et je pense pouvoir dire sans trop d’orgueil que ce que je fais depuis plusieurs années pour les ruraux malgache, c’est bien. Alors forcément, j’ai autours de moi des gens bien.
Toutes ces personnes font que ma peine est allégée de temps en temps. Ces personnes sont là pour me prouver, encore et encore, qu’il y a des gens avec le cœur sur la main qui sont prêt à m’aider et me soutenir dans les actions que j’entreprends.
Fabrice, merci, MERCI infiniment d’avoir bouclé ce projet. Il y en aura d’autres, auxquels tu prendras part ou non, mais je ne remercierait jamais assez le destin de t’avoir placé sur mon chemin et celui de Femmes En Action.
Merci à tous ces gens qui ont permis au projet de l’école d’Andozoka de voir le jour: Marie-Laure H, Sylvie, Marie-Odile, Jocelyne, Fabrice, Rosaria, Claudia et Clairette. Vous êtes des personnes formidables ♥ .
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